Depuis le 1er janvier, les commerces d’Avignon (Vaucluse) dont les clients stationnent dans la rue doivent payer une nouvelle taxe. Pour certains commerçants, le but inavoué de la mairie est de faire partir du centre-ville un «certain type de clientèle»…
La redevance, qui s’élève à 130 euros par mois au mètre linéaire (la taille de la vitrine), est en théorie destinée à tous les commerces disposant d’une vitrine ouverte donnant sur la rue. Snacks, sandwicheries, crêperies, viennoiseries… Des lieux où la clientèle stationne – debout en général – pour attendre d’être servie et parfois pour consommer directement.(…)
Car beaucoup suspectent la mairie de se servir de cet impôt pour sanctionner des commerces amenant une clientèle jugée indésirable par la municipalité. « Tout le monde sait pourquoi cette taxe a été votée », s’indigne Christophe Soulanet sur RMC. Ce propriétaire d’une boulangerie-sandwicherie située rue de la République est en colère. « Entre nous, ici, on l’appelle la “taxe Kebab”. Pas besoin de vous faire un dessin: certains commerces gênent madame le maire qui veut faire de son centre-ville un véritablé musée. Donc on attaque les commerçants au porte-feuille pour les dissuader de s’installer ou pour qu’ils ferment boutique. Pour moi, cette taxe représente 12.000 euros par an. Les bars et les restaurants, qui eux ont des terrasses sur le trottoir, paient dix fois moins cher que nous ! C’est un scandale ».