Des excès de zèle sont enregistrés chez certains contrôleurs de voyageurs, qui peuvent porter atteinte à l’image de marque de la société. La SNTF aurait-elle décidé d’instaurer de nouvelles mesures antiresquilleurs ? On est en droit de se poser la question, suite à l’incident qui s’est produit, hier matin, dans un train. Des contrôleurs sont montés à bord du train Thénia-Alger à la gare de Boumerdès à 10h09 et ont entamé le contrôle des billets comme tous les matins.
L’ambiance était calme, voire studieuse, car la plupart des usagers sont des étudiants qui rejoignaient leur faculté. L’un des voyageurs, qui a vu de loin les agents s’avancer vers lui, a tenté de se soustraire au contrôle en attirant sans le vouloir l’attention des deux contrôleurs qui aussitôt lui réclament son titre de transport.Le jeune homme, n’ayant pas de ticket et ne voulant pas présenter sa carte d’identité, a été violemment pris à partie par les contrôleurs qui allaient, sans autre forme de procès, le passer à tabac.
Après des menaces verbales et des propos déplacés de la part des agents, l’un d’eux l’agrippa par sa veste et le molesta sans ménagement. Sans l’intervention des autres passagers qui leur faisaient comprendre qu’ils n’avaient aucun droit de toucher au voyageur, le resquilleur aurait pu passer un mauvais quart d’heure. Le contrôleur cogneur ne trouva pas mieux que de s’en prendre aussi au passager qui avait osé interrompre sa bastonnade, en déversant sur lui tout son fiel et une tonne d’injures.
Le plus grave dans l’histoire, c’est que ce contrôleur a pris sa poinçonneuse par l’extrémité, les poignées tournées vers l’extérieur, la transformant ainsi en une arme redoutable, et il était prêt à s’en servir contre le voyageur.
Ce genre de comportement et d’excès de zèle porte gravement atteinte aux efforts remarquables depuis un certain temps de la SNTF, pour se rapprocher davantage des usagers et se hisser au niveau d’un véritable service public digne de ce nom.