Adjoint socialiste à la mairie de Poitiers, Aurélien Tricot, 34 ans, s’est jeté, depuis février, dans la bataille des primaires. Petit fils de tirailleur sénégalais mais «totalement français», il se défend cependant d’être le «candidat de la diversité» … Un candidat qui entend incarner «la jeunesse et la vie réelle des Français».
On ne peut pas avoir un pays divers et une assemblée nationale incarnée par des hommes Blancs de plus de 50 ans. Où sont les femmes, les jeunes, la diversité ?
Le Parti socialiste a présenté un programme. Quelles sont vos propositions ?
Elles s’articulent autour de trois axes :
– La nation : Il faut organiser, avec des citoyens, intellectuels, chefs d’entreprises, élus locaux, un vrai débat, afin de se demander ce que signifie être français en 2011. Nous devons ré-enseigner l’histoire de France à l’école. Et ce de manière à transmettre, non pas une histoire statique de la révolution à la république, mais aussi l’histoire qui fait la France plurielle et attachée à des valeurs communes. […]
– Vie quotidienne: Nous devons offrir aux familles modestes un caddie supplémentaire par mois via une aide de 150 euros. Cette proposition concerne les classes modestes et populaires, et les personnes âgées. […]
– Concernant la lutte contre les discriminations, une politique très offensive doit être menée. Les institutions de la République doivent être le miroir de la société réelle. Je propose, au moins au niveau du PS, de bloquer en 2012, 60 à 100 circonscriptions législatives afin de les réserver aux diversités. […]
Moi, petit fils d’immigrés, je veux que la France redevienne une grande nation. Mais celle-ci ne peut pas se construire si on exclut certains de ses enfants. Nous pouvons avoir un attachement à d’autres pays mais la France est celui dans lequel nous vivons et dans lequel nous devons avoir toute notre place. […]
