Trois camps de Roms isolés ont brûlé sans faire de blessés. D’autres sont entourés d’habitations. On redoute le pire.Des logements, des parkings, des espaces verts … La vie va renaître dans le quartier des vieux entrepôts de La Capelette. Mais, pour l’heure, on y frôle la mort. Les Roms surtout. Jeudi, à l’aube, un feu s’est déclaré dans un bâtiment de 400m² jonché de détritus. Deux heures plus tard, une cinquantaine de marins pompiers, avec trois fourgons incendie, réussissaient à le maîtriser. Et à mettre à l’abri les Roms qui vivaient dans des cabanes juste à côté.
Que s’est-il passé ? On sait que les Roms avaient vécu à l’intérieur de l’entrepôt. Après une première expulsion, ils s’y étaient réinstallés et une nouvelle ordonnance de la justice devait les obliger à quitter les lieux avant l’été. Ont-ils mis involontairement le feu ? Un employé municipal, qui connaît bien le milieu des Roms, explique : “Ils ont des pièces dont ils veulent récupérer le cuivre. Ils font alors brûler l’emballage plastique pour pouvoir s’en emparer.”[….]
Et on imagine sans mal les conséquences dramatiques que pourrait avoir un incendie, par exemple dans le squat de la Belle-de-Mai qui surplombe la passerelle de Plombières. Assurément le plus insupportable des squats, il contraint les voisins à vivre fenêtres fermées pour se soustraire aux odeurs de détritus et aux mouches.Un malheur pourrait survenir d’autant plus vite que certains habitants excédés auraient eux-mêmes tenté d’incendier le squat. Le quartier vit donc avec la menace permanente d’un drame, alors que la préfecture ferme progressivement d’autres squats. Dernier en date : Charpentier, à Saint-Mauront, où près de 150 Roms sur les 2 500 de Marseille se sont retrouvés dans la nature. C’est bien connu : quand un squat est détruit, un autre apparaît très vite.[…]
(merci à Latine)