Le haut fonctionnaire est rejugé mercredi par la cour d’appel de Paris pour avoir déclaré lors d’un contrôle à l’aéroport d’Orly: “On se croirait en Afrique, ici !”. C’était en 2009. En première instance, il avait écopé d’une amende.
[…] A l’audience en première instance devant le tribunal correctionnel de Créteil, il avait récusé tout racisme. “J’ai simplement voulu dire que c’était le bordel (…) Si le contrôle avait été rigoureux, j’aurais pu dire: ‘on se croirait à Singapour ou aux Etats-Unis”, avait-il déclaré. La peine prononcée le 2 juillet 2010 par les magistrats cristoliens était inférieure aux réquisitions du parquet, qui réclamait 5.000 euros d’amende. Ces propos “procèdent d’un amalgame selon lequel toutes les personnes du continent africain partagent le même défaut de l’incompétence et de la désorganisation”, avait commenté le président Philippe Michel, en rendant public le jugement. Selon le magistrat, la phrase incriminée “avait d’autant plus de portée qu’elle a été prononcée par un préfet tenu à une obligation de réserve et de sang-froid” et qui n’a “pas tenu compte” du fait que les agents de sécurité présents lors du contrôle étaient “pour partie des personnes de couleur”.Avant son procès, Paul Girot de Langlade avait accusé le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, d’avoir “orchestré” cette affaire pour se refaire “une virginité de parfait antiraciste”. A l’issue de l’audience, mercredi soir, la cour d’appel devrait mettre sa décision en délibéré.
(merci à XIII et Charly)