Elle ne voulait pas que ça passe sous silence. Alors, elle nous a appelé pour témoigner, exorciser ce qu’elle dit avoir été « la peur de sa vie ».Mardi, vers 17 heures, cette jeune femme, employée à la mairie de Grasse, quitte son service et, comme elle le fait tous les soirs, s’apprête à récupérer sa voiture garée au parking de la Roque. Les lieux sont déserts. Ou presque. Au passage, elle remarque un jeune homme, de 17 à 20 ans, tout de blanc vêtu, qui se met en devoir de la suivre. « Nous sommes plusieurs à nous garer à l’endroit où je laisse mon véhicule. Alors, je ne me suis pas inquiétée outre mesure. Je me suis retrouvée face à mon capot et puis, en me retournant, j’ai vu qu’il était là, juste derrière moi. »
Mais l’individu, propre sur lui, semble juste vouloir lui demander un renseignement, la direction de la gare SNCF. « Je lui explique comment s’y rendre, il me fait répéter et, soudain, il se jette sur moi et me force à l’embrasser, raconte la victime, encore angoissée par sa mésaventure. Je me suis alors mise à crier et il a dû prendre peur : il m’a donné un coup de tête, violent, et a pris la fuite en courant. » L’histoire pourrait s’arrêter là avec, en guise de chute, le passage obligé par le commissariat pour un dépôt de plainte en bonne et due forme. Sauf que cette agression a un goût de déjà-vu.
Je ne suis pas la première à qui ça arrive. D’autres employées de la mairie ont déjà été attaquées de la même façon, dans les parkings du Cours et de la Roque.
Il y aurait donc un prédateur sexuel qui sévirait dans les parkings de Grasse. Un homme qui, à plusieurs reprises, a jeté son dévolu sur des femmes seules. Des « proies » qu’il guette, suit, aborde avec politesse avant de passer à l’acte. À cette différence près que cette fois-ci, il a ajouté la violence à son modus operandi.[…]
