Libération – 31/05/1997
La ville de Ris-Orangis venait de vivre quelques jours de tension, soldés par l’incendie d’une bibliothèque. Le lundi 10 juin 1996, une collaboratrice de Georges Tron appelle la mairie de Ris et demande à parler à un éducateur qu’elle sait hostile à Thierry Mandon, le maire de la ville. Mais elle se fait piéger par un proche de l’élu, qui se fait passer pour l’éducateur. La conversation, enregistrée, dérape.
Sur la bande, le faux éducateur demande notamment si les jeunes peuvent casser «des édifices publics» à Ris. La collaboratrice répond: «Alors ça, y a pas de problèmes.»
Elle promet également que Georges Tron trouvera du travail si l’affaire tourne mal. Un an après, la collaboratrice du député est au chômage. «C’est le prix de son erreur», commente son ancien patron. L’éducateur le vrai a quitté la mairie de Ris. De l’épisode de juin dernier, il garde le sentiment d’avoir été floué, des deux côtés de la Seine. Pendant leur campagne Thierry Mandon et Georges Tron se sont gardés d’évoquer l’épisode.
