Fdesouche

Le fait est rarissime, Me maille représentant de la partie civile, confie même qu’il le croise pour la première fois de sa carrière.Le 11 mai dernier, à l’issue de son procès, où il s’est entendu prononcer quatre ans de prison pour attaque à main armée, un condamné a proféré des menaces à l’encontre de la procureure ! Il arrive, qu’en entendant leur condamnation, des prévenus aient une montée d’adrénaline et lâchent dans la foulée quelques mots regrettables.

Mais le cas de Mohamed est différent. Il a attendu d’être dans le parking du palais de justice où il devait monter dans le fourgon cellulaire pour menacer la magistrate en présence de l’escorte policière.

On va la crever, je vais pas la rater, sur la tête de mon petit frère handicapé

Une menace qu’il réitérera encore dans le fourgon. Autre fait inquiétant des voitures immatriculées dans le Rhône suivent le véhicule cellulaire jusqu’à la prison. Plus tard, l’une des deux voitures, stationnera devant le palais de justice, quatre hommes à son bord, jusqu’à 20 h 30. Comme si le groupe attendait la sortie des magistrats [….]

Les escortes ont été témoins, les propos sont réitérés dans le fourgon sur un ton ferme et déterminé, laissant penser qu’il peut passer à l’acte. Mais pourquoi s’en prendre à la procureure alors que ses réquisitions ont été mesurées ? Le tribunal est allé au-delà de sa demande. Evidemment, il est plus facile de s’en prendre à une femme… Et puis, c’est elle qui avait procédé au déferrement. Cette magistrate a une vie privée, est-il normal qu’elle doive s’inquiéter au quotidien de repérer un véhicule immatriculé dans le 69 pour voir s’il l’attend ?

La menace simple contre un citoyen vaut jusqu’à six mois d’emprisonnement, contre un magistrat on monte aux alentours de trois ans.

Le Midi Libre

(merci à parciparla)

Fdesouche sur les réseaux sociaux