Tous les gouvernements des pays susceptibles d’offrir des emplois aux migrants, c’est-à-dire demandeurs d’une force de travail à moindre coût, n’ont paradoxalement de cesse de constituer l’immigration en « problème ». Mais, en réalité, l’immigration n’est un problème que pour les migrants, auxquels sont déniés les droits les plus élémentaires, à commencer par la liberté de circuler. […]
« L’immigration familiale est une immigration “ subie ”… »
Subie par qui ? Sur les 77 000 admissions pour motif familial, 58 % des cas concernent des conjoints, ascendants ou descendants de Français.
L’immigration familiale est au contraire « choisie », et par les Français eux-mêmes !
« L’immigration s’accroît, et les immigrés s’installent… »
C’est faux ! Le solde migratoire (entrées/départs) a décru de moitié depuis les années 1960, et n’a été que de 75 000 personnes en 2010, soit quatre fois moins que le solde naturel (naissances/décès) !
L’afflux croissant d’immigrés n’est qu’un fantasme !
« La proportion d’étrangers augmente dans la population… »
Encore un mythe ! Parmi les 5, 1 millions d’immigrés, plus d’un quart sont Français par naturalisation. La part des étrangers sur la population française n’est donc que de 5, 8 %.
La part des étrangers dans la population est faible et stable depuis dix ans.
« Les immigrés prennent le travail des Français… »
C’est erroné ! Les immigrés ne sont pas en concurrence avec les Français sur les emplois qu’ils occupent, mais avec d’autres immigrés. Ce sont les licenciements boursiers et les délocalisations qui mettent les salariés français à la rue, pas les immigrés.
« Ils sont la cause du maintien du chômage… »
Les chiffres disent le contraire ! En 2009, seuls 37 000 étrangers étaient autorisés à travailler, mais la population active a crû dans le même temps de 278 000 personnes… cherchez l’erreur !
Ce n’est pas la faute des immigrés si les jeunes générations n’ont aucun débouché, c’est le système capitaliste qui leur refuse une place dans la société !
« Ils tirent les salaires à la baisse là où les tensions du marché du travail devraient en entraîner la hausse… »
C’est strictement l’inverse : ce sont les employeurs des métiers concernés qui refusent d’améliorer salaires et conditions de travail, rendant ces métiers répulsifs pour tout autre salarié que des clandestins, qu’eux-mêmes vont ensuite chercher…
Ce n’est pas la présence des étrangers qui crée un marché pour le travail au rabais, mais leur maintien dans la clandestinité !
« Ils entraînent à la baisse le revenu des Français… »
C’est une hérésie sociologique : l’arrivée de travailleurs migrants améliore globalement le pouvoir d’achat des travailleurs qualifiés, en majorité des Français. L’immigration n’appauvrit pas les salariés français, elle les enrichit !
« Les étrangers grèvent les comptes de la Sécu et fraudent les impôts. »
Au contraire : les salariés sans papiers cotisent sans jamais rien toucher, et paient collectivement des impôts sur le revenu exorbitants.
Tous les étrangers paient la TVA, alors que, arrivés à l’âge adulte, ils n’ont rien coûté pour leur éducation.
L’effet des immigrés sur les comptes sociaux est globalement positif !
« Au total les étrangers sont un coût insupportable pour l’économie. »
Cette affirmation est démentie par les Nations unies, selon lesquelles une hausse de 1 % de la population active due à l’immigration stimule l’activité et l’emploi par la consommation, et entraîne une hausse de 1 % du PIB.
L’immigration est une richesse pour la France !
« Le gouvernement ne régularise que 2 000 sans-papiers par an. »
Il ment : près de 32 000 sans-papiers ont été régularisés en 2009, et depuis 2002, le chiffre des régularisations n’a cessé de croître.
La lutte des sans-papiers, des syndicats et du RESF paie ! Le gouvernement est obligé de régulariser ! […]