Dans la pagaille, le permis de séjour pour raisons humanitaires a été accordé même aux voleurs aux assassins et aux trafiquants.
Milan. Préoccupé par l’évasion de dizaines de prisonniers de Monastir, le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, avait déjà déclaré en février: “Il y a le risque que les détenus évadés des prisons tunisiennes traversent l’étroit bras de mer qui les sépare d’Italie et se retrouvent devant les portes de nos maisons déguisés en réfugiés politiques”.
On savait que tous ceux qui pouvaient s’enfuiraient et le ministre craignait alors des infiltrations de type terroriste. Mais ce sont plutôt de vrais bandits qui sont arrivés assassins récidivistes, voleurs dont beaucoup avaient été condamnés à perpétuité par le régime de Ben Ali. Ceux là, réussissant à passer le contrôle photo de Lampedusa, entre le 5 et le 18 avril dernier, comme prévu par le décret gouvernemental, ont obtenu le permis de séjour temporaire pour raisons humanitaires et ont rejoint différentes villes de la péninsule. Ne s’agissant pas de crimes commis en Italie, nos bureaux n’en avaient pas connaissance et n’ont donc pas pu les arrêter. Et pire, ils leur ont accordé les permis.
C’est Interpol qui s’est aperçu de l’erreur et qui a diffusé une liste de ces Tunisiens dont le passé criminel est parfois inquiétant, certains étant classés comme “très dangereux”….
Merci à Biafine