C’est une première pour les agents de la police aux frontières (Paf) du commissaire Ghizoli. Et plus particulièrement pour les enquêteurs de la brigade mobile de recherches (BMR). Lesquels ont récemment mis au jour un réseau de fausses reconnaissances de paternité. Une technique relativement nouvelle sur le territoire mais reléguant les mariages blancs à la préhistoire délictuelle pour clandestins à la recherche d’une “virginité nationale”.
Tout démarre par un renseignement reçu à la Paf. Où une bonne âme indique aux policiers qu’une femme aurait fait reconnaître trois de ces quatre minots pour permettre à trois clandestins, originaires de Tunisie, d’obtenir, via cette reconnaissance paternelle officielle, des papiers d’identité français.
À partir de cette information, la BMR va, peu à peu, pendant huit mois, au fil d’un patient travail d’investigations et de recoupements, découvrir l’existence d’un véritable réseau. À la tête duquel figurent deux hommes présumés de l’avoir organisé et fait vivre : un homme de la communauté gitane et un second de la communauté maghrébine, tous deux étant âgés de 35 et 37 ans.
L’un s’occupant de dénicher des mères de famille quand le second trouvait des clandestins désireux de devenir français.[…]
Au final, les policiers, qui travaillaient sur une commission rogatoire délivrée par un magistrat instructeur, ont enquêté dans l’Hérault mais aussi le Gard, le Vaucluse, le Tarn ou encore les Bouches-du-Rhône. Et permis de démontrer l’existence de vingt reconnaissances frauduleuses après avoir entendu une quarantaine de personnes.[…]