René Gustave a été condamné à sept ans de réclusion criminelle, hier par la cour d’assises. Il a passé sa première nuit en prison. L’avocat général avait requis entre huit et dix ans.
Avant cela, en mars, René Gustave a annoncé son intention de ne pas briguer un nouveau mandat de conseiller général de l’Oyapock. Il justifie son retrait en évoquant sa volonté de préparer sa défense dans plusieurs affaires judiciaires dans lesquelles il est incriminé. L’un des dossiers qui ont poussé l’ancien élu à s’effacer de la scène politique a été examiné hier par un jury de la cour d’assises, à Cayenne. Une audience que René Gustave a suivi depuis le banc des accusés. Il a dû répondre de faits de viols commis à l’encontre d’une jeune fille. Des actes qui, selon la victime, ont été perpétrés entre 1989 et 1992 à Saint-Georges. La jeune fille était alors âgée de 10 à 13 ans.
Auditionné à plusieurs reprises au cours de l’enquête, René Gustave a constamment nié les faits. Aussi bien les actes d’attouchements sexuels que ceux de viols. « Il reconnaissait seulement avoir une fois, par inadvertance, laissé la jeune fille visionner en partie une cassette pornographique et avoir pu, au cours de jeux physiques, être en contact involontaire avec ses parties intimes » , est-il précisé dans l’ordonnance de mise en accusation.