En général, ils arrivent vers 12 h ou 13 h, après avoir été au supermarché, et ils commencent à boire. Après, avec le soleil, la chaleur, ça va encore plus vite, ce sont les agressions. Et les bagarres. Tous les jours, ils tiennent à peine debout, ils se battent. Entre eux, avec les gens
Les commerçants du haut de l’avenue de la gare ne comptent plus les exemples, des incivilités aux violences les plus graves, qui empoisonnent leur quotidien.Comme ce 21 mai “quand un clochard a surgi sur les terrasses des bars avec une seringue à la main”. “Ils menaçaient de piquer ceux qui ne lui donneraient rien”, raconte le patron de la brasserie de la gare.[…]
Comme il y a quelque temps, quand un homme a été violemment frappé parce qu’il ne voulait pas donner de cigarette. Quand ces passants ont reçu une poubelle entière sur eux. Quand des voyageurs se sont fait uriner sur leurs bagages. Ou quand cette commerçante a dû s’enfermer dans le café avec son mari parce qu’un homme les menaçait avec un couteau. Ce jour encore où des SDF ont saisi les bouteilles en verre qui se trouvaient dans un container au bout de l’avenue et ont commencé à les lancer sur les voitures, sur les enseignes des commerces, sur les vitres puis sur les clients qui se trouvaient tranquillement sur les terrasses.
Trois personnes ont été blessées par des éclats de verre. Des gens d’un certain âge. Ils s’en prennent souvent d’ailleurs aux personnes âgées car elles sont plus fragiles, elles ont peur alors elles donnent. L’autre jour, il y a un monsieur, il était tellement paniqué qu’il a sorti son porte-monnaie mais ils lui ont donné un coup de tête et ils lui ont cassé le nez. Il est arrivé en sang dans la brasserie pour appeler à l’aide […]