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Droit de réponse de Robert Ménard à Libé

«Non, je n’ai pas “rallié” le Front national comme l’affirme Libération dans sa une du samedi 14 mai, ni adhéré au parti de Marine Le Pen, pas plus que je ne vote pour lui. Je n’ai cessé de le répéter. Les journalistes de Libération ne pouvaient pas l’ignorer. Oui, je défends la liberté d’expression de tous, comme je l’ai fait pendant plus de vingt ans à la tête de Reporters sans frontières. Y compris de ceux qui expriment des opinions qui sont à l’opposé des miennes.

«Il faut vraiment faire preuve de partialité pour laisser entendre que le pamphlet que j’ai écrit avec Emmanuelle Duverger, Vive Le Pen !, signerait mon adhésion aux idées frontistes. Ou alors, c’est qu’on ne l’a pas lu. Pour preuve, je me contenterai de citer quelques-unes de ses toutes premières lignes : “Il ne s’agit pas de défendre ici Le Pen, père ou fille, mais de dénoncer cette traque de tout ce qui est supposé exprimer sympathie ou même vague intérêt pour des idées, des analyses qu’il est si aisé de proscrire d’un retentissant “facho.”” Comment être plus clair ?

«Ma mise en cause par Libération me semble relever d’une démarche paradoxale et d’une évolution préoccupante. En effet, après avoir été les chantres du “il est interdit d’interdire”, les mêmes ont l’air de croire aujourd’hui que seule la pensée autorisée devrait avoir droit de cité sur certains sujets. Ce n’est pas ma conception de la liberté d’expression. Je préfère celle de Voltaire : “Je ne partage pas vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer”. Mais, manifestement, elle ne relève pas – ou plus – de la culture Libé. Dommage.»

Libération

Une de Libération du 14 mai :


(merci à Icebar)

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