Roland Dumas était hier l’invité des Grosses Têtes sur RTL.
“Alors, ah oui, je crois que ça devrait vous intéresser. C’était amusant, c’était quand j’étais avocat, j’ai plaidé un jour aux assises, ce qui m’est arrivé souvent.
C’était une affaire assez grave, violence, coups, etc. Un jeune homme, assez beau, un peu maghrébin, comme ça. J’avais remarqué que le président qui conduisait l’enquête était plutôt indulgent. Alors je m’étais dit, c’est pas mal.
Et puis, à la fin de la soirée, çà avait duré toute la journée, il est acquitté. C’était formidable comme résultat, j’étais déjà très fier. Et puis nous partons, nous emballons nos dossiers et on va à l’hôtel.
Et dans la nuit, réveil de la fanfare, la police, les sirènes, je me réveille, moi aussi je me demande ce qui se passait.
Alors qu’est-ce qui s’était passé ? Il n’y avait qu’un hôtel, c’était une petite cour d’assises mais importante, et on me dit : « Il y a un monsieur qui se promène tout nu et qui court derrière un autre garçon ».
Alors je cherche et je retrouve mon président de la cour d’assises qui courrait derrière le type dans les couloirs, à poil, et qui se sauvait. Parce que, ce que j’avais pris pour un résultat de ma plaidoirie, en réalité c’était parce qu’il avait jeté son dévolu, il voulait avoir la suite, il voulait être payé en quelque sorte.
C’était un président de cour d’assises assez curieux. On l’a déplacé après, on l’a mis au tribunal de commerce.”
(merci à Romegas)