Hier après-midi, un Kosovar, résidant au centre Alfa3A de Culoz, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Il lui était reproché d’avoir commis, les 28 avril et 1 er mai, à Culoz et Anglefort, des vols avec violence, avec blessure au cou causée à l’arme blanche pour l’une de ses victimes.
Il y a un mois, le jeune homme de 26 ans avait déjà comparu devant ce même tribunal, et obtenu un renvoi, tout en étant maintenu en détention, afin de passer une expertise psychiatrique. La cousine de l’accusé, qui l’a hébergé à son arrivée en France en 2009, avait en effet expliqué qu’il était sujet à de gros troubles psychologiques, pour avoir vécu des moments difficiles lorsque la guerre faisait rage dans son pays. Il a même été suivi au CPA de Bourg, sans jamais pour autant être hospitalisé.
Seulement voilà, cette analyse n’a jamais été effectuée, l’homme, qui ne parle et ne comprend pas le français, ayant refusé de sortir de sa cellule lorsque le médecin s’est présenté à la maison d’arrêt. « Je n’ai pas compris ce qu’il faisait là, et pourquoi », tente de se justifier le Kosovar, à l’aide d’un interprète.
’avais besoin d’argent, je n’ai pas de travail, c’est pour ça que j’ai fait ça.[…]
Sauf que ses deux actes, tels qu’ils sont relatés par les victimes et un témoin, passent plus pour des agressions physiques avec intention de blesser, que pour des vols.
Mon client a été pris par surprise par derrière, raconte l’avocate de la victime d’Anglefort. Son agresseur le tenait fermement d’une main, et lui plaquait le couteau sous la gorge de l’autre. Il s’est débattu et s’en est sorti car il a réussi à ôter sa veste. Mais il a été blessé au cou, une plaie qui a nécessité 13 points de suture. Il est marqué au point qu’il a demandé à l’agence qui l’emploie de ne plus être livreur et de changer de secteur.[…]