Mohammed Colin, cofondateur et directeur de la publication de Saphirnews.com et de Salamnews, propose, à défaut d’une dérogation à la loi de 1905, deux solutions au problème de la constructions des mosquées : une taxe «issue du secteur halal» et une exonération de la TVA sur les constructions de lieux de culte.
Il ne serait pas incongru d’imaginer, au nom du sacrifice des millions de travailleurs venus d’Afrique du Nord pour reconstruire la France, une dérogation provisoire de financement de mosquées par l’État, tel un hommage.
C’est à partir de l’affaire du voile de Creil, en 1989, que les musulmans de manière collective ont commencé à produire une réflexion sur la loi de 1905. Ces productions n’ont vu aucune incompatibilité entre la présence de l’islam en France et le concept de séparation des Églises et de l’État. […] Aussi les musulmans sont-ils favorables à une certaine équité historique au regard des difficultés que le culte musulman éprouve pour financer ses édifices religieux. […] Certes, des hommes politiques ont réfléchi à une dérogation provisoire de la loi de 1905 pour remédier à cette injustice à l’égard des cultes installés après 1905. […]
Il est à craindre qu’une dérogation ouvre la boîte de Pandore : les esprits étant à vif, certains voudront en découdre avec une telle initiative, qui marquerait, selon eux, l’emprise d’une hyperpuissance (fantasmée) de l’islam. […]