La Stib (Société des transports intercommunaux de Bruxelles ) pointe le départ des populations “aisées et cultivées” en dehors de Bruxelles.
Depuis quelques mois, la Stib se livre a une réflexion d’ordre socio-politique assez mal digérée par le monde de gauche. Nouvel exemple avec cette note confidentielle rédigée fin 2010 à l’attention de la direction de la société de transport public.
Extraits :
“le morcellement des compétences entre les différents niveaux de pouvoir a pour effet de rendre la fonction politique moins attrayante. Il s’en suit [ ] une disparition progressive des grandes personnalités politiques issues de la bourgeoisie et une montée de personnalités de moindre envergure issues de la classe moyenne. A Bruxelles comme ailleurs, on assiste à la disparition progressive des hommes et femmes d’Etat”. Et de pointer le départ des populations “aisées et cultivées” en dehors de Bruxelles et la croissance de “la population d’origine non européenne” comme orientant “de manière structurelle l’électorat vers les partis de gauche et de centre gauche”.
Ce qui fait dire à l’analyste stibien qu’un renforcement du pouvoir de la Région bruxelloise dans le cadre de la réforme de l’Etat “aurait un effet défavorable sur les grands projets d’investissement [ ]”.
Plus loin :
“Ce phénomène sera encore accentué par l’accession au pouvoir de belges d’origine étrangère dépendant d’un électorat à la fois communautaire et volatile” les rendants “très mitigés et prudents”.
Et pour la fin :
“L’évolution sociologique allant dans le sens d’un renforcement des communautés, en particulier la communauté musulmane, il faut s’attendre à ce que le centre d’intérêt des responsables politiques soit en premier lieu celui de l’emploi. Ceci poussera les autorités bruxelloises à privilégier [ ] l’augmentation des fréquences sur base du réseau existant, plutôt que la réalisation d’investissements lourds [ ]”
. On entend déjà les dents grincer.
(Merci à Vent du Nord)