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Le Congo – Paris – le Centre départemental de l’enfance, à Metz : la nouvelle route du rêve explorée par des Africains à qui l’on promet le meilleur. « Les passeurs organisent tout, ils font le nécessaire pour que les arrivants soient pris en charge par des services de l’État, notamment en les faisant passer pour de s mineurs alors que certains ont plus de 30 ans, explique un témoin du phénomène. Mais au bout de la route, c’est surtout beaucoup de souffrance. »

Derrière l’écran de fumée, une filière place depuis plusieurs mois les bons payeurs au centre de la route de Plappeville, spécialisé dans l’accueil des enfants. Un phénomène à grande échelle que le CDE a déjà subi avec des filières de l’Est. « Il s’agissait d’Afghans en route pour l’Angleterre, indique Denis Poisson, le directeur du centre dépendant du conseil général. Beaucoup n’étaient pas mineurs et mentaient sur leur âge, mais ils ne restaient pas longtemps chez nous. Les Congolais et les ressortissants d’Afrique francophone, eux, s’installent et on met en place un vrai suivi alors qu’ils ne devraient pas en bénéficier. » (…)

Plusieurs clandestins ont connu, ces dernières semaines, la garde à vue puis la comparution devant le tribunal correctionnel de Metz. Leur message est rodé : ils ont quitté le pays parce qu’ils étaient menacés de mort.

« En perquisition, nous avons trouvé dans les affaires d’un homme se disant ivoirien, une feuille de route où on lui demandait d’apprendre l’hymne pour faire plus crédible. En garde à vue, il a avoué être Congolais. » Depuis octobre dernier, la PAF a traité quatorze dossiers de ce type. Pourquoi Metz ? « Lors des auditions, certains reconnaissent qu’on parle du centre départemental de l’enfance dans leur pays. Ils savent qu’ils y seront bien pris en charge. Ils connaissent le droit local. Comme ça a marché une fois, d’autres ont suivi. » (…)

Républicain Lorrain

Merci à Charly

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