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Luc Ferry est très content de lui. Il se félicite d’avoir «jeté un pavé dans la mare». Il s’autocongratule d’avoir mis en cause au Grand Journal de Canal + un ancien ministre qui s’est, selon lui, «fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons».

Il assure avoir été informé par les «plus hautes autorités de l’Etat». Il considère que ceux qui ne lui emboîtent pas le pas sont des «faux-culs». […] Voilà Luc Ferry, voilà l’illustre spécialiste de Heidegger, de Kant et de Nietzsche qui s’engage dans la société de la défiance, du soupçon et de la délation. A l’opposé de toutes les valeurs qu’il prétend défendre. […] celui-ci se comporte de façon affligeante mais aussi délétère et d’ailleurs incompréhensible selon sa propre logique, sauf à mettre au-dessus de tout le désir de briller, de se distinguer, de s’afficher comme un muscadin vaniteux.

[…] sa méthode comble de bonheur le populisme le plus bas : elle présente les responsables politiques comme des êtres corrompus et désormais libidineux, couverts par la connivence tranquille d’une presse indifférente. C’est très exactement ce qu’on peut lire quotidiennement dans la presse de caniveau anglaise, américaine ou allemande, comme si triomphait le mythe d’une face immonde de la démocratie.

Libération

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