Pour Arnaud Vaganay, politologue, il faudrait «une politique migratoire plus ouverte» qui «bousculerait nos habitudes» et «stimulerait la création».
Si l’immigration est impopulaire, c’est avant tout car les débats portent essentiellement sur son coût et rarement sur ses bénéfices.
Pas question de faire de l’angélisme ici : l’immigration a un coût. Elle a d’abord un coût humain, celui de migrants, arrachés pour bon nombre d’entre eux à leurs familles et qui parfois périssent dans l’accomplissement de leur destin. Elle a aussi un coût social quand leur intégration dans le pays d’accueil est mal préparée et leur contribution à la richesse nationale mal expliquée. Enfin, elle a un coût économique, qui se mesure par un taux de chômage a priori plus élevé que la moyenne nationale et qu’il faut bien payer.
Ce coût est-il correctement estimé ? Il est permis d’en douter. D’abord parce que les statistiques sérieuses manquent. […]