D’après un rapport publié par Eurostat, les Marocains sont les plus nombreux, parmi les extra-européens, a avoir été naturalisés en 2009. Par contre l’acquisition de la nationalité marocaine est soumise à des conditions draconiennes.
Depuis 1959, 1382 personnes seulement ont pu obtenir la nationalité marocaine. 62 % de ces personnes sont de père algérien.
Les descendants d’Ibn Batouta ont raflé la plus grande partie des nationalités européennes octroyées en 2009. Sur les 776 000 naturalisations, 7,7% ont été acquises par des citoyens du Maroc, soit 59 900 Marocains devenus Européens. Suivis par les Turcs (51 000) et les Indiens, avec 31 100 naturalisations. Les Marocains arrivent en tête en France également. En 2009, sur les 136 000 passeports rouges octroyées par le pays de Voltaire 19% étaient accordées à des Marocains. Viennent ensuite les Algériens avec 15% de naturalisations.
Au Maroc, le droit de sol n’existe pas. L’article 9 du Code de la nationalité, littéralement «facho» pour reprendre l’expression d’un avocat du barreau de Casablanca, précise :
«Sauf opposition du ministre de la Justice, acquiert la nationalité marocaine, si elle déclare opter pour celle-ci, toute personne née au Maroc d’un père étranger, lui-même né au Maroc, lorsque ce dernier se rattache à un pays dont la fraction majoritaire de la population est constituée par une communauté ayant pour langue l’arabe et pour religion l’islam et appartenant à cette communauté».