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Olivier Ferrand président de Terra Nova, un «think tank progressiste indépendant», se défend d’avoir incité la gauche à délaisser les classes populaires.

Ces Français sont aujourd’hui violentés, en butte à la vindicte populiste du FN et d’une UMP radicalisée.

Cynisme électoral, trahison de classes, Boboland contre les prolétaires… Une vive polémique a accueilli le dernier rapport de Terra Nova : nous proposerions à la gauche de «dire adieu» aux classes populaires. Rien n’est plus absurde. Cette polémique révèle toutefois un impensé fondamental : les classes populaires (ouvriers, employés) sont toujours au cœur électoral de la gauche mais ce ne sont plus les mêmes qu’en 1981. […]

Ouvriers au chômage, jeunes en galère de petits boulots en CDD, employées à temps partiel subi, Blacks et Beurs discriminés à l’embauche : ce sont eux, les nouvelles classes populaires. Et ils votent massivement à gauche : 80% pour les quartiers populaires, 70% pour les jeunes, 60% pour les femmes. […]

Ces Français sont aussi attaqués dans leur identité. Ce sont les «jeunes» fainéants, la «racaille» de banlieue… Et naturellement les Français d’immigration récente, à qui on fait comprendre qu’ils ne font pas partie de la communauté nationale. Que leur religion allogène n’a pas sa place dans la République. Qu’ils ne devraient pas être là : «La France, tu l’aimes ou tu la quittes.» […]

Lutter pied à pied contre le populisme : la gauche ne doit pas basculer du surmoi marxiste au surplomb lepéniste.

Libération

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