Le concert de rap à la discothèque a fini sur une note contondante. Vers 4 h 30, hier, une partie des 1 300 spectateurs s’est livrée à des rixes embrouillées. Quarante militaires ont dû intervenir pour les disperser.
Pas de blessés, et c’est un miracle, s’étonnent encore les gendarmes avec des sueurs froides rétrospectives. « Du jamais vu », ajoute un gradé d’expérience. Mais ce qui est tout aussi inhabituel, c’est d’avoir deux versions aussi diamétralement opposées de cette nuit agitée.
(…) Panique parmi les 1 300 spectateurs. Les dix membres du personnel de sécurité ont bien essayé de temporiser, « mais ils ont vite été débordés, analyse un enquêteur. À 4 h 50, ils ont fait appel à nous, après avoir essayé d’évacuer la discothèque à l’aide de gaz lacrymogène ». 5 h et quelques. Sur place, les cinq gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention (le Psig), évaluent vite l’étendue des dégâts. Et pour cause : « À cette heure-là, des centaines de personnes se battaient encore. Nous-mêmes nous prenions des bouteilles à la figure. » Bientôt, le site est investi par 37 militaires (compagnie de gendarmerie et gendarmes mobiles). Premier objectif, urgence numéro 1 : apaiser la situation et mettre les jeunes gens à l’abri.
(Merci à Bardamu)