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(…) Dimanche prochain, la Ligue se rassemblera à Pontida pour sa traditionnelle kermesse annuelle. Sous la pression de ses troupes, Umberto Bossi, fondateur du mouvement fédéraliste, dictera ses conditions – nombreuses – pour continuer à soutenir le gouvernement Berlusconi : arrêt des missions militaires à l’étranger, décentralisation au nord de certains ministères, blocus naval pour empêcher l’arrivée en Sicile de réfugiés en provenance du Maghreb et, surtout, baisse des impôts. Alors que l’Italie doit réduire ses dépenses publiques de 40 milliards en 3 ans, c’est sur ce dernier point que se jouera la bataille. “Il faut de la prudence”, a déclaré le ministre de l’Économie Giulio Tremonti. “Il faut du courage”, lui a répondu le numéro deux de la Ligue, Roberto Maroni.

En 1995, c’est Umberto Bossi qui avait fait tomber le gouvernement Berlusconi en lui retirant son appui au bout de sept mois. Mais à l’époque, la Ligue, qui ne comptait que quelques élus, n’avait pas grand-chose à perdre. Aujourd’hui, elle est au gouvernement et elle administre des provinces, des régions et des centaines de communes. Si la “prudence” l’emporte sur le “courage”, Bossi osera-t-il remettre ces acquis en question en rompant une nouvelle fois avec le Cavaliere ?

Le Point

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