Attendu, accueilli et acclamé par les syndicalistes, François Chérèque s’est prêté, à la fin de la journée, à l’exercice des questions/réponses avec l’assemblée. Rêvant d’un avenir radieux, les militants CFDT ont relayé les problèmes dont souffre la société française dans son ensemble.
(…) Critiquant de manière acerbe « le climat nauséabond et le discours populiste » véhiculé par le gouvernement, François Chérèque n’a pas manqué de regretter que les immigrés soient redevenus « des bouc-émissaires ». Le printemps arabe a massivement exilé nombre de jeunes que la France et l’Italie refusent d’accueillir. « Un comportement inacceptable »,pour le secrétaire général,qui a sauté sur l’occasion pour rappeler que la Tunisie, elle, avait accueilli 300 000 Libyens.
Mais loin de lui l’idée de faire de la France une terre d’asile professionnel. « En Pologne, quand tous les ouvriers qualifiés ont quitté leur pays, ce fut une véritable catastrophe »,a-t-il remémoré. Le rôle de la France et de l’Europe, au contraire, serait, à terme, dit-il, de réorganiser les relations commerciales avec la Tunisie. « Car l’avenir des jeunes Tunisiens est avant tout dans leur pays ».
Merci à Socrate