Depuis vingt-cinq ans, l’affaire passionne les Français. Tracée sur la porte de la chaufferie avec le sang de la victime, la phrase “Omar m’a tuer” est gravée dans tous les esprits. “Omar m’a tuer”, c’est d’ailleurs le titre du film qui vient de sortir. Un plaidoyer pour l’innocence du jardinier marocain, condamné à dix-huit ans de prison pour le meurtre à Mougins de sa patronne, Ghislaine Marchal. Même s’il a été partiellement gracié en 1996 par Jacques Chirac, Omar Raddad reste coupable aux yeux de la justice. L’avocat général à la Cour de cassation Laurent Davenas est celui qui, en 2002, a demandé et obtenu qu’on ne rejuge pas le jardinier marocain. Dans une interview exclusive qu’il accorde au Point, le magistrat réaffirme que la cour d’assises ne s’est pas trompée : Omar Raddad est bien le meurtrier. Un pavé dans la mare.
(Merci à Bill de Baskerville)