Vincent Gaudy, le maire, réagit aux propos de certains de ses concitoyens parlant d’insécurité au village.
Vous n’êtes pas d’accord avec les propos tenus par certains de vos concitoyens, hier dans nos colonnes, concernant une certaine insécurité dans votre commune…
Effectivement, certains parlent d’une centaine de voitures dégradées et incendiées. Ce n’est pas le cas. Dans le cadre de mon mandat actuel, s’il y a eu dix voitures de brûlées, c’est le bout du monde.
Pourtant une réunion d’information a bien été mise en place, à votre initiative d’ailleurs, non ?
Oui effectivement. Il y a eu cent trente voitures vandalisées par un jeune de la commune. Mais suite à notre intervention, il a été interpellé et il a été placé en centre éducatif renforcé en Lozère avant d’être envoyé du côté de Toulouse. Mais à part ce fait, Florensac n’est pas Chicago ! D’ailleurs, tellement qu’il ne se passe rien, on n’a de moins en moins de gendarmes à disposition.
Qu’avez-vous à dire sur l’insécurité au niveau de la Promenade ?
Il y a sur la Promenade, c’est vrai, un noyau de jeunes qui vocifèrent le soir. Mais ce ne sont pas des violents. Aucune agression n’a d’ailleurs été enregistrée à cet endroit. Les gens ont peur mais ils ne devraient pas.
Et au niveau des menaces qui auraient été faites à certains commerçants ?
C’est de la faute des médias si les gens pensent qu’il y a de l’insécurité. Les gens se sentent agressés, menacés, etc. Mais ce ne sont en fait que des échanges verbaux de la vie de tous les jours. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de délinquance dans la commune mais on n’est loin d’être une commune sensible. Et quand il y a des faits répréhensibles, les gens devraient se manifester au lieu de faire l’autruche. Ce ne sont pas ceux qui sont agressés qui devraient faire l’autruche mais bien ceux qui agressent.
Oui, mais ils ont sans doute peur des représailles ?
C’est ce qu’ils disent généralement, c’est vrai. Une dame m’a interpellé ce matin (NDLR, hier), en me disant : “Tu sais, ils jouent au ballon devant chez moi, ça fait du bruit, ça résonne…”. Je lui ai donc suggéré de me faire une pétition mais elle m’a rétorqué : “Si je fais ça, ils vont me casser les vitres”. On ne casse pas de vitres tous les jours à Florensac tout de même. Les gens extrapolent, on leur bassine tellement qu’il y a de l’insécurité à la télé, dans les journaux et partout dans les médias qu’ils finissent par croire que ça se passe devant chez eux.