[…] Mohamed a un casier épais comme l’annuaire téléphonique des P.-O., pourtant, depuis l’année 2007, il s’était tenu coi. Du moins jusqu’au 6 avril où éméché et sous l’effet de médicaments, il rechute.
Il se rend aux Galeries Lafayette, glisse un flacon de parfum démuni d’antivol dans sa poche et réserve le même sort à un pull et un tee-shirt. Immanquablement, il est repéré par les caméras de surveillance et interpellé à la sortie. Des vols simples mais qui, étant donné son passé, risquent de peser lourd dans la balance judiciaire. “J’ai eu une enfance malheureuse, tente-il devant le tribunal. Ces vols étaient des appels au secours. J’ai été suivi par un psychiatre et un psychologue. Et, depuis, ça va mieux”. […]
“Ce jour-là, il n’a pas pu résister à une pulsion, plaide Me Cévaër. Une peine avec sursis lui permettrait de sortir de prison, c’est important car il a une promesse de travail de son ancien employeur”. Le tribunal écoute car la peine sera de 8 mois avec sursis et 200 heures de travail d’intérêt général. […]
(Merci à parciparla)