Pour Eric Le Boucher, directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Echos, la ou le futur(e) président(e) n’aura pas d’autres choix que d’appliquer une politique de rigueur budgétaire.
Coupes des aides sociales et hausses des impôts et taxes : voilà ce qui attend les Français.
Déclarés (Aubry, Mélenchon, Le Pen…), potentiel (Borloo) ou évident (Sarkozy), ils sont déjà quatorze à briguer le poste suprême dans dix mois. On admire le courage de ces inconscient(e)s. […] Le rapport de la Cour des comptes intitulé La situation et les perspectives des finances publiques, publié le 22 juin, ne laisse aucune ambiguïté : «Le risque d’emballement de la dette est une menace majeure […] un effort de 20 milliards par an est indispensable pendant cinq ans […] des réformes ont commencé […] l’ampleur des efforts nécessaires est cependant bien plus importante.»
Lundi, à l’occasion d’un débat organisé par le think tank En temps réel, Jérôme Cahuzac, député socialiste et président de la commission des Finances de l’Assemblée, avouait : Avec autour de 30 % des voix au premier tour, je vois mal le candidat qui gagnera l’élection parvenir, seul, à réduire la dette de la France.» Il ajoutait : «Il faudra un accord politique global.» […]