Le Maroc considère le phénomène de l’émigration comme un signe de richesse et de diversité et une source d’enrichissement pour sa culture et sa civilisation, a souligné S.M. le Roi, dans un message adressé à l’ouverture, samedi, du 33e Festival culturel international d’Asilah.
«Le Maroc, en tant que pays d’accueil, émetteur et point de transit de l’émigration, n’éprouve aucune crainte face à ce phénomène.>
Il le considère plutôt comme un signe de richesse et de diversité, et une source d’enrichissement pour sa culture et sa civilisation», a affirmé le Souverain dans ce message, dont lecture a été donnée par le secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, Mohammed Benaissa.
Selon le Souverain, l’émigration, en tant que phénomène profondément ancré dans l’histoire, est, au fond, une expression de l’aventure humaine dans sa plus belle illustration et sa plus noble acception et traduit, en effet, une profonde propension chez l’être humain à investir de nouveaux horizons, et à découvrir les autres cultures, les autres civilisations du monde. «L’émigration est, de ce fait, un facteur efficient de convergence et de brassage des cultures et des civilisations humaines. Elle constitue, de surcroît, un puissant ingrédient de la coexistence des humains et du rapprochement des peuples», a indiqué le Souverain.
Pourtant, les approches sécuritaires, combinées aux politiques préventives, a insisté le Souverain, ont contribué à éclipser le visage humain et culturel de ce phénomène, et à en occulter les aspects les plus positifs. Ceci a eu pour effet de favoriser la diffusion de la pensée simpliste et réductrice et de disséminer les préjugés erronés sur les émigrés, surtout dans cette conjoncture économique mondiale difficile, marquée par la stagnation de la machine économique et le recul des attributs de l’affluence et de la prospérité, a encore souligné Sa Majesté
le Roi Mohammed VI.
A cet égard, le Royaume du Maroc qui a pris l’initiative d’accueillir en 2006, la première conférence euro-africaine sur l’émigration et le développement, ne cesse d’exhorter les pays d’accueil, dans le cadre de la politique de coopération, de dialogue et de concertation, à tenir compte les spécificités des émigrés.