SOISSONS (Aisne). Le quartier de la Gare compte de plus en plus d’immigrés. Une instit prend les choses en main, pour favoriser l’intégration des parents et éviter ainsi les erreurs du passé.
«ON disperse la population, mais pas les moyens », constate Élisabeth Sicard, enseignante depuis 25 ans à l’école de la Gare. En effet, le quartier ne bénéficie pas de financements Cucs (politique de la Ville), contrairement à Chevreux, Presles, Saint- Crépin et Saint-Waast/Saint-Médard. Pourtant, le quartier résidentiel a changé de sociologie en 20 ans, à la faveur de la mixité sociale. (…) Des enfants venus d’un peu partout et dont les parents sont parfois en situation d’urgence. Ils viennent de Tchétchénie, d’Algérie, de Bulgarie, du Maroc, de Syrie, de Roumanie ou encore de Turquie.
« On est passé d’une école avec une cohorte d’enfants structurés à une société d’électrons libres avec des mamans qui n’ont aucune ressource pour sortir de leur condition, explique la directrice de l’école, Francine Ambroise. Depuis l’an dernier, on fait des barbecues hallal à l’école. On vit ensemble, alors on fait des compromis. »
(Merci à Marino)