Nouvel incident et nouvelle polémique autour du niqab, ce mardi à Nice. Cette fois, c’est aux portes d’un transport en commun que s’est heurtée la loi mise en œuvre le 11 avril, qui interdit le port du voile intégral dans les lieux publics. Avenue Thiers, à l’arrêt de bus devant la gare centrale. 10 h 30. Une femme vêtue du niqab s’apprête à emprunter la ligne 12 avec ses parents.
Mais le chauffeur de Lignes d’Azur lui refuse l’accès à bord. « Il m’a pointé du doigt et dit, énervé : “Vous ne rentrez pas”, nous rapportera-t-elle. Je lui ai répondu : “Vous n’êtes pas de la police !” » Il faudra l’intervention de la police, justement, pour débloquer la situation. Car la passagère insiste pour monter : « J’ai payé mon ticket ». Et le chauffeur campe également sur sa position, malgré les injures que lui adresse la mère de l’intéressée, et alors que les témoins se pressent autour du bus. Il aurait dit craindre des représailles, s’il devait redémarrer dans ce contexte électrique. Le bus repart finalement… sans passagers. La femme au cœur de cette agitation, pour sa part, accepte de présenter son visage et sa carte d’identité.
Les policiers dressent néanmoins un procès-verbal de constation, comme ils l’avaient déjà fait pour cette même femme : il s’agit en effet de Stéphanie L., Française de 36 ans de confession musulmane, dont le contrôle avenue Jean-Médecin avait fait grand bruit le 11 mai. […]
