A 30 ans, le Guadeloupéen de la formation Europcar est le premier coureur de couleur à participer à la Grande Boucle; mais sans doute pas le dernier
(…) Dans un cyclisme en pleine mondialisation, la présence de Yohann Gène n’en reste pas moins singulière. «On a connu le racisme», poursuit le manager. «J’ai dû régler quelques soucis, et appeler deux sponsors d’équipes étrangères. Après le dopage, le cyclisme n’allait pas ajouter le racisme.» Précurseur, Jean-René Bernaudeau aurait voulu engager cette année deux Erythréens, mais n’a pas pu obtenir les visas. «Aux Antilles, il existe une vraie culture du vélo. On n’a plus qu’à faire ce qu’on a fait avec Yohann Gène plusieurs fois. En Afrique, il faut trois ans avant de sortir d’un talent un très bon coureur et de l’intégrer au monde pro. Il y a actuellement un Ethiopien, Tsgabu Grmay, qui peut gagner l’Alpe d’Huez. Il faut élargir la culture du vélo. C’est un petit milieu qui vit avec une culture de la consanguinité.» Le moins qu’on puisse dire.
(Merci à Unours)