Sur un trait marginal de l’affaire Strauss-Kahn-Diallo
Le parti de l’In-nocence prend note avec intérêt d’un trait marginal de l’affaire de mœurs qui défraie la chronique depuis des semaines, celle qui oppose la version de M. Dominique Strauss-Kahn à celle de Mme Nafissatou Diallo quant à des faits survenus (ou pas) dans la chambre 2806 de l’hôtel Sofitel de New York le 14 mai 2011.
Un rebondissement récent de cette affaire met en cause la “crédibilité” de Mme Diallo au motif qu’elle aurait beaucoup menti. Toutefois, pour ses défenseurs, notamment ceux qui sont de même origine qu’elle, elle ne saurait être considérée comme une menteuse du seul fait qu’elle a menti pour immigrer aux États-Unis en prétendant avoir été victime d’un viol dans son pays d’origine et y avoir fait l’objet de menaces et de violences. On apprend à cette occasion, donc, que le mensonge en vue d’immigration est général, pratiqué par tous les candidats, et ne saurait en aucune façon être considéré comme un véritable mensonge, ni comme constituant en menteur celui qui le profère. Du frère de Mme Diallo, personnage qu’il décrit d’autre part comme hautement respectable, le correspondant du journal Le Monde écrit par exemple :
« Il en est sûr, sa sœur ne lui a “jamais menti”. Sa demande d’asile contestée ? “Elle a menti pour avoir des papiers, comme le font tous les immigrés. Au téléphone, elle m’a avoué qu’elle avait appris un récit — de prétendues persécutions — par cœur, sur une cassette.” »
Le parti de l’In-nocence se réjouit de voir là ingénument confirmé ce que lui-même a toujours pensé et exprimé : à savoir que l’assimilation de l’immigration au “droit d’asile” et à la protection des demandeurs d’asile est, à quelques exceptions près, une sinistre farce, qui n’abuse que ceux qui veulent être abusés (mais ils sont nombreux).