«Les Nantais venus d’ailleurs», présentée au château des Ducs de Bretagne, retrace un siècle d’immigration à travers des «portraits sensibles et des objets intimes».
Aujourd’hui, les origines se sont diversifiées et les politiques d’accueil sont de plus en plus restrictives, comme partout. La photo de classe d’une école nantaise reflète cette variété contemporaine.
Dans le jardin de son pavillon nantais, Hocine Slimani désigne un olivier, un figuier et un grenadier. «Ici, c’est ma petite Kabylie», confie ce cuisinier à la retraite de 63 ans qui a quitté l’Algérie pour la France voilà plus de quarante ans.
Il fait partie de la centaine de personnes immigrées qui ont bien voulu prêter un objet pour l’exposition dédiée aux «Nantais venus d’ailleurs», installée jusqu’en novembre au château des Ducs de Bretagne. […]
Pour Zozan Oztekin, Nantaise d’origine kurde qui a fui la Turquie en 1987, l’exposition permet de «voir que l’on compose une ville tous ensemble. C’est une goutte d’eau pour changer les regards. Mais les gouttes d’eau font l’océan.»