Fdesouche

Abdelmalek Alaoui, associé-gérant de la société de conseil en veille stratégique Global Intelligence Partners, revient sur le débat sur la binationalité en France, qu’il considère comme «issue d’une longue tradition», et sur la situation des immigrés d’Afrique subsaharienne installés au Maghreb qui n’ont aucune chance d’obtenir la nationalité de leur pays d’accueil.

[…] les pays du Maghreb devraient être confrontés assez rapidement à la question de leur propre positionnement sur la question, étant devenus ces dernières années des terres d’accueil pour des populations immigrées d’origine subsaharienne. Ces dernières -n’ayant souvent pas réussi à atteindre l’Europe- se fixent désormais de plus en plus dans ce qui devait être à l’origine des zones de transit. Elles y travaillent, y apportent leur culture et la force de leur diversité, s’y marient et y fondent des familles, mais elles n’ont quasiment aucune chance d’acquérir la nationalité marocaine, algérienne ou tunisienne. C’est là un paradoxe éminemment cocasse : les pays du Maghreb sont de grands pourvoyeurs d’émigration -avec une communauté établie à l’étranger qui compte parfois près d’un sixième de leur population totale- mais ils constituent aussi des pays dont il est quasi impossible d’acquérir la nationalité, si ce n’est par le droit du sang. […]

atlantico.fr

Fdesouche sur les réseaux sociaux