Addendum du 11/07/11
Pour Fatiha Hiraki, les raisons de cette forme de discrimination sont simples : « Recruter des étrangers avec ce type de titre de séjour exige un personnel dédié au sein du service des ressources humaines. Les échanges avec les préfectures et l’OFII, l’Office français de l’immigration et de l’intégration, sont nombreux et entraînent un surplus de travail. De plus, cela demande une certaine gymnastique dans les emplois du temps du personnel car lorsqu’un salarié étranger doit renouveler son titre de séjour, il ne peut plus travailler et cela peut durer de quelques semaines à plus d’un mois », précise-t-elle.
« Il y a également ceux qui reviennent en magasin avec le document que la préfecture leur remet. Il leur permet de solliciter auprès de l’employeur une prise en charge des frais de renouvellement qui s’élèvent à plusieurs centaines d’euros par an et par salarié. Ne plus recruter cette catégorie d’étrangers simplifie les choses. C’est le calcul qu’a fait le hard-discounter », explique-t-elle.
28/06/11
Le directeur des hypermarchés du groupe LIDL de la région parisienne, de l’Oise et de l’Aisne a été déféré devant le parquet de Senlis en vue de sa mise en examen pour “discrimination à l’embauche”, révèle RTL.
Il avait été placé en garde à vue ce matin avec son directeur administratif, dans les locaux de la Police judiciaire de Creil, dans l’Oise. Les deux hommes auraient refusé de façon systématique de recruter tous les étrangers, titulaires de cartes de séjours “vie privée et familiale”.