“La crise est là, tout de suite, à nos portes”, a confirmé François Hollande, ce mercredi matin sur Europe 1, commentant les menaces pressantes qui pèsent sur la zone euro. Sur ce diagnostic, tout le monde est d’accord. La divergence tient aux causes.
Rien n’est plus commode que d’accuser à nouveau, comme en 2009, le système capitaliste, les banques, les spéculateurs, le libre échange, etc. La gauche, évidemment, ne s’en prive pas. Certains à droite tiennent ce même discours quand, par exemple, Christian Estrosi estime que son parti, l’Ump, “devient un parti de plus en plus libéral” (Le Parisien, mardi). Serait-ce une tare?
En réalité, la crise qui s’apprête à déferler sur l’Europe est, cette fois, celle des Etats eux-mêmes. Ils sont les victimes de dirigeants qui ont mené des politiques trop dispendieuses. Partout en Europe, les dépenses publiques des Etats-providence dépassent les recettes : de 27% en Grèce, 26% en Espagne ,15% en France, 10% en Italie, 7,5% en Allemagne. En fait, c’est l’idéologie socialiste, dépensière et indifférente aux réalités, qui achève de s’écrouler. Dans cette affaire, le PS ne peut jouer qu’au pompier pyromane. […]