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Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, a effectué une visite de deux jours, les 10 et 11 juillet, à Alger. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la campagne pour la réélection de Nicolas Sarkozy. Au-delà de la campagne présidentielle, il est intéressant de se pencher sur le double discours de Jean-François Copé qui ne pratique visiblement pas la même politique selon qu’il se trouve sur la rive nord ou la rive sud de la Méditerranée.

En effet, quelques jours avant son départ pour Alger, le 7 juillet, Jean-François Copé a été le grand animateur de la convention de l’UMP sur l’immigration. Cette convention visait essentiellement à faire des « propositions » ayant pour but de limiter l’immigration et de réduire les droits des immigrés.

(…) Arrivé à Alger, les idées politiques de Jean-François Copé se sont soudainement métamorphosées. Le Torquemada de l’islam et de l’immigration s’est mué en partisan du rapprochement des cultures et des civilisations : « Nos relations historiques, la densité et la richesse de nos liens humains sont à mes yeux une chance unique que nous n’avons pas sue suffisamment exploiter. Nous devons favoriser un rapprochement entre nos sociétés civiles, sortir des sentiers battus, aller de l’avant, être audacieux ! »

Au chapitre circulation des personnes, Jean-François Copé a soudainement oublié son vocabulaire fait de « reconduite à la frontière » et de « contrôle de l’immigration ». Il a fait remarquer que « la France délivre près de 140.000 visas par an, pour environ 200.000 demandes. Le taux de refus diminue, nous délivrons de plus en plus de visas de circulation et nous avons fait un effort important pour améliorer les conditions d’accueil, notamment par le recours au prestataire Visa France ». Il a ajouté par ailleurs que « l’Algérie bénéficie en outre d’un régime favorable pour les visas de longue durée et pour le séjour, conformément aux accords de 1968 que nous sommes prêts à améliorer encore, pourvu que nos préoccupations soient prises en compte, conformément au principe de réciprocité. D’un point de vue personnel, je pense que la renégociation de l’accord de 1968 doit être l’occasion d’améliorer la mobilité des chefs d’entreprises, des chercheurs, des artistes » (4).

Les réserves de change de l’Algérie estimées à plus de 150 milliards de dollars et la croissance annuelle de l’économie algérienne supérieure à 4% auraient-elles une influence salutaire sur les idées politiques de Jean-François Copé ?

ISM-France.org

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