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Un pourboire de 245 euros sur l’argent du contribuable

Toujours en 2005, l’ex-magistrate du pôle financier de Paris tombe carrément de son piédestal lorsque le magazine à scandales Se og hor dénonce son train de vie à la Une. Il révèle notamment une information qui la ridiculise. En 2004, la “conseillère spéciale” avait organisé un déjeuner de travail avec une quinzaine de collaborateurs. Aux 10 000 couronnes (1 230 euros) de l’addition, elle avait royalement ajouté un pourboire de 2 000 couronnes (245 euros). Et réglé le tout avec la carte de crédit du ministère.

Quand ils découvrent la facture, les comptables du ministère de la Justice la bloquent en raison du montant du pourboire, extravagant au regard des us et coutumes locales. A Eva Joly de trouver une solution. Au lieu de rembourser la somme sur ses propres deniers, elle entreprend des démarches écrites auprès du restaurant pour récupérer les 245 euros. Sans se soucier du manque à gagner qui en découlerait pour les serveurs. Le gérant de l’établissement refuse net. Avec cet argument en béton : donner, c’est donner ; reprendre… Auprès de son employeur, le ministère de la Justice, Eva Joly se justifie par écrit : “Lorsqu’on m’a présenté l’addition, j’ai laissé un pourboire comparable à ce qu’on donne à Paris ou à New York.” Ce microscandale prend toute sa saveur lorsque les lecteurs apprennent le montant du salaire de base perçu par Eva Joly : environ 10 000 euros mensuels. […]

L’Express, 2 décembre 2010

(merci à Louis)

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