Un an après leur expulsion de la cité des 4000, plusieurs dizaines de familles ivoiriennes réclament un droit au logement, avec le soutien des riverains mais sans celui de la mairie ni de la préfecture.
C’est outrancier de sa part de dire qu’ils salissent les lieux, ce n’est pas sale. On ne peut pas leur opposer un trouble à l’ordre public. Le trouble, c’est eux qui le subissent.
Le 8 juillet 2010, 186 personnes sont contraintes de quitter la barre Balzac, en plein coeur de la cité des 4000. Ces familles seront relogées dans plusieurs hôtels, aux quatre coins du 93 et des départements voisins. Sarcelles, Drancy, Saint-Ouen et Porte des Lilas. L’un d’entre eux, Bakary, a, à lui seul, changé quatre fois de logement en neuf mois. Avant le 18 avril 2011, date à laquelle la préfecture demande aux hôtels d’expulser ces sans-abris. Une quinzaine d’entre eux est relogée, dix sont régularisés.
Le reste revendique ces deux droits – logement et régularisation – sur la place publique, campant tant bien que mal jour et nuit. «Ce jour-là, on s’est tous retrouvés ici, presque par hasard, se souvient Diarrassouba. On vit en famille, dans le respect mutuel. Nous avons gagné le soutien des riverains». […]
Libération (Merci à Latine)