Les Français sont gagnés par la fièvre généalogique : six sur dix confessent avoir déjà effectué des recherches sur leur nom ou l’histoire de leur famille. Les plus mordus entreprennent de reconstituer leur arbre généalogique.
Questionnements autour de la religion, remises en cause du politique, les Français ne savent plus à quel saint se vouer. D’autant que notre société mouvante ne leur laisse guère le temps de s’interroger sur ses transformations.
Selon une enquête Ipsos réalisée en mars 2010 pour le site genealogie.com, cette pratique intéresse d’ailleurs potentiellement 79 % des Français.
Démocratisée, la généalogie est aussi en voie de rajeunissement. Etonnamment, les moins de 35 ans n’ont ainsi rien à envier à leurs aînés, puisque 65 % d’entre eux ont déjà pratiqué une quête plus ou moins poussée de leurs ascendants. […]
Autre spécificité nationale, la facilité d’accès aux sources documentaires. La France dispose d’outils incomparables pour effectuer son enquête. Pour consulter les registres, pas besoin, comme en Espagne ou en Italie, d’aller sonner à la porte d’un prêtre de campagne parfois peu disposé à aider les chasseurs d’ancêtres. «A la Révolution, toutes les archives ont été confisquées aux châteaux et églises, pour être classées, regroupées et soigneusement conservées dans chaque département. Et les lois successives ont offert le libre accès à tous les documents de plus de 75 ans», explique Michel Sementery. Résultat, le système d’archives français est un modèle du genre. […]