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Après les attaques meurtrières de vendredi, le Premier ministre Jens Stoltenberg prône «plus de démocratie, plus d’ouverture, plus d’humanité, mais sans naïveté».

Parmi les jeunes travaillistes qui venaient camper sur l’île, il y a, chaque été, de plus en plus d’immigrés.

À l’extérieur de la cathédrale, plusieurs centaines d’anonymes, de tous âges et de toutes origines, s’étaient rassemblés. Des immigrés aussi, qui, comme cette femme voilée, se disent rassurés de voir les «Norvégiens aussi mobilisés» contre la haine de l’islam affichée par le tueur. Les larmes aux yeux, Even et sa compagne Hege, enceinte de six mois, viennent de déposer une bougie sur le parvis. «Ce n’est pas le pays que l’on voulait pour notre enfant !, soupire le jeune ambulancier, qui a transporté plusieurs blessés vendredi. Dire que la Norvège a pu engendrer un tel monstre ! Bien sûr, l’intégration des immigrés représente un grand défi pour notre pays, mais ce ne sont pas eux le problème, plutôt les gens comme lui !» Sur Internet déjà, des Norvégiens réclament le rétablissement de la peine de mort. […]

À Hole, la petite bourgade proche de l’île d’Utoeya, où 86 adolescents ont été tués, certains affirment pourtant avoir «vu venir» le drame. «Même ici, une localité bourgeoise, conservatrice, avec de belles maisons, nous devons accueillir des Tchétchènes et des Somaliens, explique un quadragénaire. Parmi les jeunes travaillistes qui venaient camper sur l’île, il y a, chaque été, de plus en plus d’immigrés. C’est un grand changement, surtout pour les plus âgés d’entre nous. On ne reconnaît plus notre pays !» La jeunesse travailliste, décimée par la fusillade, a annoncé son retour prochain sur l’île d’Utoeya. Pour montrer qu’elle n’allait pas céder face à la terreur. […]

Le Figaro

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