La police tente d’endiguer ce phénomène en expansion dans les grandes villes, mais la justice, débordée, ne suit pas.
Depuis des mois à Paris, à Versailles et sur la Côte d’Azur, la police joue au chat et à la souris avec les vendeurs à la sauvette dont le nombre ne fait que croître. Aujourd’hui, c’est par centaines qu’ils se rassemblent, aux abords du Trocadéro, sur les Champs-Élysées ou devant le château du Roi-Soleil. Dans la capitale, quiconque emprunte les quais de Seine les croise, reconnaissables entre mille, avec leurs grappes de tours Eiffel en fer blanc accrochées au bras. Ces jeunes hommes, Indiens du Pendjab, Sri-Lankais, Sénégalais et, depuis peu, Roumains, sont pour la plupart en situation irrégulière. (…)
Les préfectures se font peu d’illusion sur leur chance de renvoyer ces illégaux dans leur pays d’origine. «Les autorités indiennes refusent d’accorder des laissez-passer consulaires, donc de les reprendre, quant aux Sénégalais arrêtés, ils prétendent souvent être congolais, pour échapper à toute reconduite, ce pays manifestant peu d’entrain à coopérer», explique un haut cadre de la police nationale. (…)
Pour la première fois, des violences ont éclaté, le 17 juillet dernier, quai Branly, à Paris. Des chevaux de la Garde républicaine et des «VTTistes» de la police nationale ont été frappés à coups de tour Eiffel en métal. «Nous avons désormais à gérer des clandestins vindicatifs qui se regroupent à trente ou cinquante, dès qu’ils voient que nous risquons de confisquer leur marchandise, la seule sanction qu’ils redoutent vraiment», assure un officier de police. (…)
(Merci à Hélène V.)