Au cours des 1518 pages de son manifeste, Anders Behring Breivik réserve une place de choix à la France, pays européen qu’il juge le plus touché par l’islamisation, et où pourrait s’initier la révolte qu’il appelle de ses vœux.
Le manifeste publié par Anders Behring Breivik, auteur présumé de l’attentat d’Oslo et de la tuerie sur l’île d’Utoeya qui ont fait au moins 76 morts vendredi, réserve une place de choix à la France. Au fil des 1518 pages de ce violent testament, qui manie les thèses les plus extrêmes pour appeler à l’insurrection contre les musulmans, la France et les Français sont cités à 548 reprises, plus que l’Allemagne (457 citations), la Norvège (422 citations), et que n’importe quel autre pays ou peuple européen.
À la lecture de cet imposant document, qui revient longuement sur l’Histoire de la plupart des pays européens, il apparaît que la France a joué un rôle prépondérant dans la construction du raisonnement de Breivik, depuis Charles Martel (cité 49 fois) jusqu’aux émeutes de 2005 dans les banlieues. Cet événement fondateur, présenté comme les «émeutes du Jihad» (53 citations) est perçu par Breivik comme «la première phase d’une guerre civile, parmi toutes celles qui surviendront en Eurabie», terme par lequel l’auteur désigne une Europe passée sous l’influence de l’islam. […]
(merci à Charles-Henri)