Un couple de retraités de 78 et 85 ans occupe depuis trente-deux ans un logement de 20 m2, en rez-de-chaussée dans le quartier Saint-Nicolas à Meaux (Seine-et-Marne) pour 42 € par mois, sans WC ni salle d’eau. Une somme dérisoire pour un taudis indigne. Une situation critique pour ces personnes âgées, qui vivent recluses en espérant un relogement.
Il faut nous reloger, ne nous abandonnez pas. C’est l’enfer ici, vraiment l’enfer.
Les mouches côtoient les cafards, la fenêtre de la façade décrépite est condamnée, des fils électriques courent sur les murs, mais surtout l’habitat ne comporte ni WC ni salle d’eau!
Marina et Hubert se soulagent dans des seaux avec couvercle. «La nuit, je sors les vider dans le regard de la cour commune, souffle Hubert. J’ai honte, alors je fais ça discrètement pour ne pas gêner ni être vu.» […] Une odeur insoutenable de renfermé, de moisi, se dégage de cet espace qui est encombré de monticules d’affaires stockées. Hubert n’a plus de place pour s’allonger, il dort assis dans un fauteuil. Il faut dégager le fatras du lit de Marina pour qu’elle se couche.
Depuis une quinzaine d’années, il a décidé de ne plus payer son loyer. L’adjoint au maire au logement, Artur Jorge Bras, estime qu’«une maison de retraite serait plus adaptée à la situation de ce couple» et l’invite à recontacter le service social.
Le Parisien (Merci à billgates)