Cette année le Ramadan tombe en août. Fini le bon vieux temps de la rupture du jeûne à l’heure du goûter devant le Club Dorothée. Ramsès a interviewé Chérif qui raconte les difficultés du Ramadan en plein été.
« L’orgie de bouffe » prévue à l’aube par Chérif n’aura finalement pas eu lieu. Même pas un peu d’eau pour prévenir la soif, ennemie redoutable du jeûneur en période de forte chaleur, comme c’est le cas aujourd’hui à Poissy, dans les Yvelines, où vit Chérif. Il a ouvert les yeux vers 6h30 du matin, soit plus de deux heures après la limite imposée par les premières lueurs du jour pour faire le plein. Il commence donc sa journée d’abstinence la gorge sèche et l’estomac complètement vide.
S’il s’est mis en RTT en prévision du premier jour de jeûne, son plan ne s’est donc pas passé comme prévu: « Ma première pensée, c’était que je ne pourrais rien mettre dans ma bouche jusqu’à 21h34. J’ai paniqué, mais en mode self-control. Je ne voulais pas perdre des forces inutilement. Je me suis recouché ».
Avant qu’il ne tombe en été, Chérif attendait chaque année le Ramadan avec impatience. Pour les repas copieux de sa mère, mais aussi parce que c’est le seul moment de l’année où il prend du recul, et de grandes résolutions. Depuis deux ans, et l’intrusion du jeûne en août, il est pourtant moins enthousiaste : « Les journées sont interminables. Je ne parle pas de la soif ou de la faim, mais de la fatigue qui en résulte. Vers 15h, mon cerveau ne répond plus. Dans mon métier, c’est très dommageable ». […]
(merci à Luke)