Conseiller général fraîchement élu sur Roubaix-est, Mehdi Massrour a vécu une année riche sur le plan politique et humain. Désormais en charge de l’insertion professionnelle des jeunes au Département, il siège aussi dans la commission permanente, à la solidarité, à la culture et au tourisme et au budget.
Comment avez-vous vécu cette année ?
>> À 100 à l’heure. Il y a d’abord eu le vote interne de la section socialiste de Roubaix, puis la campagne. C’était une première pour moi, à la fois face aux militants, puis face aux Roubaisiens et aux Wattrelosiens. Ça a été passionnant, mais aussi stressant, et pas évident au départ. Aller voir les gens en leur disant “votez pour moi”, ce n’est pas anodin. Ensuite, quand on est entouré, on se sent plus légitime. […]
Au second tour, vous étiez face à un candidat FN, comment ça s’est passé ?
>> Je n’ai rien à reprocher spécialement à Kévin Sorret, qui n’a pas vraiment fait campagne localement et qui ne semblait pas très à l’aise. En fait, c’est toujours paradoxal de voir que les gens votent autant FN, pour des gens qui ne feront jamais rien pour eux.
Comment expliquez-vous le vote FN alors ?
>> Je suis persuadé que les gens ne sont pas racistes. Ils votent FN parce que la veille, c’était le bazar en bas de chez eux et que le matin, ils retrouvent des canettes. Parce qu’ils n’ont pas de boulot ou qu’ils veulent un logement. À nous d’être à leurs côtés, à leur écoute, de régler leurs problèmes. À nous de tout mettre en oeuvre pour qu’ils ne se sentent pas délaissés.[…]