Bernard Scemama, un haut fonctionnaire indique ce vendredi avoir reçu l’ordre du ministère de l’Economie et des Finances de se prononcer en faveur de l’arbitrage dans l’affaire Tapie. C’est pour avoir fait le choix de cet arbitrage que la nouvelle directrice du FMI fait l’objet d’une enquête.
« J’ai reçu une consigne claire ». Dans les colonnes du Monde daté de samedi, Bernard Scemama, un haut fonctionnaire en lien avec l’affaire Tapie met directement en cause l’ancienne ministre de l’Économie et des Finances pour son rôle dans l’arbitrage rendu en faveur de l’homme d’affaires. Président à l’époque de l’organisme chapeautant le Consortium de réalisation, qui sera condamné en 2008 à verser 285 millions d’euros (400 millions avec les intérêts) à Bernard Tapie, il affirme avoir reçu l’ordre de Bercy de recourir à l’arbitrage pour régler ce conflit qui traînait depuis quinze ans.
Un arbitrage privé pour des deniers publics
Christine Lagarde, nouvelle patronne du FMI, fait aujourd’hui l’objet d’une enquête de la part de la Cour de Justice de la République qui lui reproche d’avoir recouru à un arbitrage privé alors qu’il s’agissait de deniers publics, d’avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l’y avaient encouragée.[…]